Date(s) : 06/10/2020 iCal
11 h 00 min - 12 h 00 min
Dans des systèmes désordonnés ou à géométrie complexe, les ondes stationnaires peuvent obéir à un phénomène étrange qui intrigue les physiciens et mathématiciens depuis plus de 60 ans, appelé « localisation ». Cette localisation consiste en une concentration (ou une focalisation) de l’énergie des ondes dans une sous-région très restreinte de l’ensemble du domaine. Elle a été mise en évidence expérimentalement en mécanique, en acoustique et en physique quantique. La détermination des conditions d’apparition de la localisation, en fonction de l’amplitude du désordre, de l’énergie ou du type d’onde, a fait l’objet de nombreuses études théoriques. Au cours de cet exposé, nous présenterons une théorie qui fait émerger une structure sous-jacente et universelle, le « paysage de localisation », solution d’un problème de Dirichlet associé à l’équation d’onde. Dans les systèmes quantiques, ce paysage permet également de définir un « potentiel effectif de localisation » qui nous permet de prédire la région de localisation, les énergies des modes localisés, la densité des états, ainsi que la décroissance à longue distance des fonctions d’onde. Nous présenterons des exemples expérimentaux et numériques de cette théorie en mécanique, en physique des semi-conducteurs et dans les systèmes moléculaires, ainsi que des perspectives théoriques avec les systèmes d’atomes froids.
Emplacement
Site Nord, CMI, Salle de Séminaire R164 (1er étage)
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