Cathy Swaenepoel, lauréate du prix de thèse Blaise Pascal 2020

Cathy Swaenepoel, ancienne doctorante de l’Institut de Mathématiques de Marseille (I2M), est actuellement, maîtresse de conférences à l’université de Paris, membre de l’Institut de mathématiques de Jussieu – Paris rive gauche (IMJ-PRG – CNRS, Sorbonne Université & Université de Paris).

Après un parcours universitaire brillant, intégralement réalisé à l’université d’Aix-Marseille, Cathy Swaenepoel a entamé une thèse de doctorat sous la direction de Joël Rivat en 2016. Elle s’est rapidement affirmée comme une spécialiste reconnue des techniques modernes de théorie (analytique) des nombres. Le thème principal de la thèse s’inscrit dans l’étude des nombres premiers appartenant à des ensembles rares. Au XVIIe siècle le mathématicien français Marin Mersenne posa la question de l’existence d’une infinité de nombres premiers qui, dans leur écriture en base 2, ne possèdent que le chiffre 1. Cette question demeure un grand mystère. La thèse de Cathy Swaenepoel apporte néanmoins un premier élément de réponse. Guidée par un travail récent de Jean Bourgain (médaille Fields 1994) pour la base 2, Cathy Swaenepoel a réussi à établir une formule asymptotique pour le nombre de nombres premiers ayant une proportion strictement positive (explicite) de chiffres préassignés, dans une base quelconque plus grande ou égale à 2. Une conséquence de cette formule est, qu’à partir d’un nombre de chiffres assez grand, il existe toujours un nombre premier qui, dans son écriture en base 2, peut avoir environ 0,2% de ses chiffres (0 ou 1 en l’occurrence) choisis au préalable (ainsi que les emplacements de ces chiffres dans le nombre, en dehors du premier et du dernier). Si répondre à la question de Mersenne réclamerait 100%, ce premier pas est déjà une prouesse mathématique. La démonstration, longue de plus d’une cinquantaine de pages, mêle des techniques de la méthode du cercle (arcs majeurs et arcs mineurs), des régions sans zéro (très fines) de fonctions L d’Henryk Iwaniec et de l’analyse harmonique (transformées de Fourier).
[source: http://recherche.math.univ-bpclermont.fr/grand_public/actu/pdt2020/index.php#laureat18]

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Affiche
INSMI CNRS
Thèse de Cathy Swaenepoel

 


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