Surfaces de Riemann (Léo Bénard, Adrien Boulanger)

Résumé

Nous commencerons le cours par une introduction historique à la notion de surface de Riemann, à travers l’étude du problème de la représentation conforme d’une surface plongée. Nous passerons ensuite à la définition et à l’étude approfondie de plusieurs exemples. Le cours se terminera par la démonstration de l’existence de fonctions méromorphes sur la plupart des surfaces de Riemann compactes. Si le temps nous le permet, nous en déduirons que les surfaces de Riemann compactes sont algébriques.

Références

Topologie algébrique (Dimitri Ara, Christine Vespa)

Résumé

Ce cours est une introduction à l'étude des variétés et complexes (simpliciaux ou CW) du point de vue de la topologie algébrique. Après les rappels nécéssaires de topologie générale, la première partie introduit les groupes fondamentaux et revêtements et les notions de théorie des groupes associées (produits libres et amalgamés, présentations). La seconde introduit différents types d'homologie et de cohomologie associés aux variétés et complexes simpliciaux, ainsi que quelques outils essentiels d'algèbre homologique. Tout au long du cours on donnera aussi de nombreux exemples significatifs de variétés de petite dimension.

Références

Representations des groupes compacts (Daniel Disegni, Joaquin Jacinto Rodrigues)

Résumé

  1. Représentations de groupes finis sur C
    • Caractères et relations d’orthogonalité
    • Représentation régulière et table des caractères
    • Représentations induites, réciprocité de Frobenius
    • Analyse de Fourier sur les groupes finis, convolutions
    • Représentations du groupe symétrique Sn, tableaux de Young
    • Applications aux probabilités : marches aléatoires, temps de mélange
  2. Groupes compacts
    • Mesure de Haar, théorème de Peter–Weyl
    • Analyse harmonique sur les groupes compacts
    • dualité de Schur-Weyl et actions croisées
    • (Selon le temps et les intérêts) : dualité de Tannaka–Krein, groupes de Lie, représentations modulaires,...

Références

  • Serre – Représentations linéaires des groupes finis
  • Fulton & Harris – Representation Theory: A First Course
  • Goodman & Wallach – Symmetry, Representations, and Invariants
  • Diaconis – Group Representations in Probability and Statistics
  • Sagan – The Symmetric Group

Algèbre commutative et géométrie algébrique (Liana Heuberger, Frédéric Mangolte)

Résumé

TBA

Références

  • TBA

Introduction à la (co)homologie : espaces et groupes (Christine Vespa)

Résumé

La (co)homologie est un concept mathématique qui permet d’analyser des structures complexes, qu’elles soient géométriques ou algébriques, à travers des invariants. Elle capture des informations essentielles sur la structure étudiées, qu’il s’agisse d’un espace topologique, d’un groupe ou d’une algèbre. Les différentes (co)homologies, qu’elle soit singulière (pour des espaces topologiques), de Chevalley-Eilenberg (pour des algèbres de Lie), ou de Hochschild (pour des algèbres associatives), reposent sur la (co)homologie d’un complexe de (co)chaines. Ce complexe est construit à partir de l’objet mathématique étudié.
Plan du cours :

  • Complexe de (co)chaines : suite exacte, homotopie, lemmes d’algèbre homologique (lemme du serpent, lemme des 5)
  • (Co)homologie singulière : Premier groupe d’homologie et groupe fondamental (Théorème de Hurewicz)
  • (Co)homologie des groupes : définition à l’aide de l’espace classifiant
  • Foncteurs dérivés
  • D’autres (co)homologies : Chevalley-Eilenberg, Hochschild, cyclique, de Rham, Cech...
  • Références

    • K. Brown. Cohomology of groups
    • Y. Félix, D. Tanré. Topologie algébrique
    • Ch. Weibel. An introduction to homological algebra

Introduction aux ensembles simpliciaux : vers la théorie de l'homotopie (Dimitri Ara)

Résumé

Les ensembles simpliciaux sont des objets de nature combinatoire et discrète qui permettent de décrire les espaces. Plus précisément, à tout ensemble simplicial on peut associer un espace topologique et un théorème de Milnor affirme qu’on obtient ainsi tout espace topologique, à “équivalence faible” près. Par ailleurs, toutes les notions usuelles de la théorie de l’homotopie, comme par exemple la notion d’homotopie entre deux applications, se définissent de manière particulièrement agréable dans ce contexte simplicial.
Ainsi, tout une partie de la théorie de l’homotopie moderne tend à remplacer les espaces topologiques par les ensembles simpliciaux. Dans ce remplacement, on gagne la disparition des pathologies topologiques, une “catégorie” avec de meilleures propriétés et de nouveaux outils grâce au côté combinatoire de ces objets. Ce qu’on perd peut se résumer en un slogan : la combinatoire, c’est dur !
Le but de ce cours est de présenter une introduction aux ensembles simpliciaux et à leur théorie de l’homotopie. Nous commencerons par quelques préliminaires catégoriques sur les préfaisceaux, et notamment le lemme de Yoneda. Nous définirons ensuite les ensembles simpliciaux et étudierons leurs premières propriétés, et en particulier la décomposition en squelette. Nous définirons le foncteur de réalisation géométrique vers les espaces topologiques et son adjoint à droite, qui permet de définir l’homologie singulière. Nous énoncerons sans démonstration le théorème de Milnor qui affirme qu’en un certain sens les théories homotopiques des ensembles simpliciaux et des espaces topologiques sont les mêmes. Nous terminerons par une introduction à la théorie homotopique des ensembles simpliciaux. En particulier, nous introduirons les notions d’homotopies entre morphismes simpliciaux, d’équivalences faibles simpliciales et de complexes de Kan, qui permettent de fonder la théorie des ∞-groupoïdes.

Références

  • Notes on simplicial homotopy theory, A. Joyal et M. Tierney
  • Simplicial Homotopy Theory, P. Goerss et R. Jardine
  • Calculus of Fractions and Homotopy Theory, P. Gabriel et M. Zisman